Tournoi Equipes, 2nde manche, 2 Vs 2, Vive Mort Courtoise Vs Team Instant

« Nous sommes à la seconde nuit du Tournoi des Jeunes Talents par équipe ! » La bête se réveille dans un hurlement, boulimique, mais pleine à craquer de vivats et de bras qui s’agitent et qui me percutent par ondes de choc. Je garde le sourire sur le terrain, je prends mon micro aux deux mains et j’approche mes lèvres pour continuer ma sentence maintenant que tout le monde se tenait prêt pour les prochains combats : « Chers spectateurs, vous avez l’honneur de regarder le prochain combat du Tournoi par Equipes des Jeunes Talents ! Cette fois-ci, vous aurez un match spécial, car on prévoit du réglage de compte en deux contre deux ! L’équipe de « Vive Mort Courtoise », tenue par la stature aristocratique de Lord Blacksilver, amputée de deux membres, mais de la perte peut venir la victoire car la recrue qu’il s’est trouvé ne sera pas aussi patiente que lui ! En-face, ils devront lutter contre « Team Instant », une équipe plus bourrue qui n’a pas encore montré tout son véritable potentiel ! Et voilà d’ailleurs les deux équipes qui arrivent ! »

Quatre personnes furent libérées et s’avançaient vers le milieu du terrain, tandis qu’au-dessus d’eux, les écrans géants faisaient défiler les informations à savoir sur le prochain match.

Seconde manche, première partie !

Arène numéro 2

Khildar Blacksilver et Lena Skye Vs Dazh Dalreight et Lulei O'Malley

Messages : 117 Date d'inscription : 28/09/2012 Age du personnage : 34

Putain… Dire qu’elle s’était laissé une fois de plus avoir. Le regard perdu dans le vide spatial qui entourait cette étrange et immense station spatiale qu’était mirage space, Lena soupirait en songeant à la mission que lui avait assignée Nezumi, prendre part à un autre tournoi de merde pour en même temps promouvoir la force de leur royaume. Alors déjà, y avait un problème dans son plan débile, Discoland était supposé être pacifique et n’avait pas de réels ennemis en dehors de macrophonopolis un horrible royaume fermé et esclavagiste diffusant en permanence de la musique techno à fond. Le genre d’endroit où la manieuse ne se rendrait pour rien au monde, déjà qu’elle haïssait la techno, mais si en plus il fallait se rendre dans l’un des pires royaumes de Dreamland pour en écouter, non merci. Dans son royaume, il y avait beaucoup de trop de monde dans un espace finalement pas si grand que ça, mais au moins, Lena pouvait s’isoler dans des pièces où personne ne venait l’emmerder, et surtout pas la musique. Et bien évidemment, comme toujours, son seigneur, cette mijaurée de première avait trouvé le moyen de lui coller un nouveau voyage obligatoire – même si d’après son discours ça ne l’était pas du tout et la voyageuse avait choisi de participer de son plein gré – pour se rendre dans un royaume en dehors des royaumes, une sorte de dimension parallèle à faire frémir tous les philosophes du subconscient et faire doucement sourire la bande d’inception un monde à l’intérieur du monde. La station spatiale que constituait mirage space était semblable à celles que l’on pouvait voir dans n’importe quel film de science-fiction. Immense, dotées des technologies dernier cri, elle permettait à ses habitants de ne rien faire de leur journée si ce n’est profiter du travail des robots en tout genre mis à leur disposition. Tout est automatisé, programmé. Des chercheurs travaillent chaque jour pour rendre le quotidien de tous les habitants des lieux encore plus inexistant, et fabriquer des armes pour lutter contre des ennemis qu’eux seuls connaissent. Ici, l’équipage de star trek côtoie dark vador et le peuple de green lantern réunis. Bref, encore un royaume que n’appréciait pas vraiment la jeune femme. Parfait pour les geeks et les fanas de science, mais sans aller jusqu’à détester ça, elle n’était pas vraiment à son aise dans un lieu ou quatre vingt dix pourcent des types vivant là pouvaient lui donner tort peu importe ses arguments. Tout ce qu’elle détestait. Mais bon, ça n’atteignait pas le niveau d’endroits où elle était allée par le passé, notamment weed land où elle avait dû lutter avec une bande de trolls barbares pour aller chercher des plantes luminescentes. La joie à l’état pur du début à la fin cette mission…. Enfin, pour le moment, elle ne pouvait juger de rien hormis du fait qu’elle allait devoir se battre. Quoiqu’elle ignorait en quoi allait consister exactement ce tournoi, mais elle avait été inscrite dans une équipe, ça c’est sûr. Nezumi lui avait confié un plan pour qu’elle retrouve le grand stade où allait se dérouler la compétition, ainsi que l’endroit qui servait de « logement temporaire » aux candidats, une sorte de pièce individuelle avec tout ce qu’il y a de nécessaire – y compris un lit, même si la violoniste doutait du fait que dormir dans ce monde ait une quelconque utilité - tous les robots étaient là pour lui apporter ce qu’elle voulait. Sauf qu’en l’occurrence, ce qu’elle voulait, c’était se barrer d’ici, et ça, aucun robot n’avait la fonction « fuir très loin ». Bref, elle était bien coincée ici. On l’avait marquée dès son entrée quand elle avait signalé sa participation au tournoi avec une sorte de sceau bizarre – on lui avait expliqué qu’il la ferait arriver directement dans ce royaume jusqu’à la fin du tournoi – et on lui avait donné un tableau avec les matches à venir.

Elle ne s’était pas attardée dans sa suite, tout autant confortable qu’elle fut, elle y étouffait un peu et le fait de n’avoir rien à faire à part appeler des robots était relativement chiant. Elle avait appelé un véhicule transporteur pour qu’il la conduise à l’adresse du stade, qui la déposa en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire – elle manqua d’ailleurs de dégobiller plusieurs fois pendant le trajet sous le coup de la surprise. – Le lieu où se déroulait le championnat était une immense arène, à l’image du colisée de Rome, tout en métaux futuristes, éclairés par des néons aux couleurs flashys, des écrans volaient un peu partout autour du stade et dans les gradins pour donner les dernières informations aux spectateurs venus en masse : suivi des paris, données sur les voyageurs participants… Elle se surprit à sourire de fierté en voyant son visage apparaître, un peu moins en voyant le mot « bourrine » apparaître dans la description. Se retenant de tabasser le premier passant venu, elle franchit le portail qui délimitait l’entrée des participants, et se présenta au guichet :

« – Lena Skye. Je participe au tournoi.

– Oui, en effet, bienvenue mademoiselle Skye. Il y a un changement de dernière minute, on vous a affecté avec une autre équipe, nous allons vous donner les informations nécessaires. »

Elle lui expliqua que deux autres membres d’une équipe s’était désistés après le premier tour – elle n’était pas venue directement, on lui avait expliqué que l’équipe n’avait pas besoin d’elle tout de suite du fait de leur nombre – et qu’ils l’avaient donc inscrite avec l’unique membre restant pour permettre à l’équipe de ce dernier de pouvoir continuer à participer au tournoi. On lui indiqua ensuite le couloir à suivre pour rejoindre le « vestiaire » destiné aux participants, où elle troqua sa tenue de civile contre une tenue militaire, dans laquelle elle était bien plus à l’aise pour se battre. Elle enfila ses lunettes aux verres teintés de rose, dissimulant partiellement l’étoile qui avait élu domicile juste sous son œil gauche. On avait laissé pour elle un masque à bec en lui demandant de le porter et elle s’exécuta – à contrecoeur – voyant qu’elle devait également dire une phrase spécifique, qu’elle retint rapidement en prévision de son prochain match. Un signal retentit alors, et un message apparut dans un écran qui se matérialisa sous les yeux de la manieuse, qui sursauta, surprise. Elle devait rejoindre l’arène numéro deux sur le champ pour participer à une bataille à deux contre deux avec son partenaire d’équipe qu’elle n’avait pas encore rencontré. Pour la stratégie, les choses étaient loin d’être idéales, mais au moins elle n’avait pas attendu trop longtemps. Elle suivit l’itinéraire pour rejoindre la fameuse arène autour de laquelle un public en masse s’était rassemblé, prêt à suivre le prochain match qui allait se dérouler sous leurs yeux tandis qu’un blondin annonçait les hostilités ; le match allait pouvoir commencer ! Bon, ça au moins, ça pouvait lui permettre de se défouler un peu. Elle fit craquer ses poings, et tourna son regard vers son allié qu’elle rencontrait pour la première fois, et il n’avait rien de très engageant, une peau pâle au possible, un sourire qui en disait long, exactement le genre de type qu’elle n’aimait pas d’ordinaire. Trop mystérieux, et en plus intelligent. Mais là, ils étaient dans la même équipe, il fallait éviter les dissensions avant tout.

« ‘lut, moi, c’est Lena. Je te préviens, je suis du genre à vouloir bastonner vite et fort, je suis pas une grande stratège. On y va ? »

Aussitôt ces mots dits, Lena provoqua une bourrasque vers l’avant avec son instrument histoire de forcer leurs deux adversaires à se déplacer. Il fallait qu’elle ait le temps d’étudier leurs mouvements pour les anticiper et préparer une contre-attaque. Le coup de vent ne les atteindrait qu’à peine, mais le but n’était pas tant de les blesser que de les forcer à réagir, tester leurs réflexes, leur rapidité de déplacement, la force de leurs attaques. Il y avait de nombreuses données à recueillir s’ils voulaient pouvoir se battre de manière réfléchie, d’autant plus que le terrain était tout simple, une simple arène, ni plus ni moins. Un sourire carnassier se dessina sur son visage alors qu’elle jetait son masque pour pouvoir combattre. L’heure de la castagne était arrivée.

Messages : 72 Date d'inscription : 23/09/2011

Rien n'avait changé depuis sa première visite, l'archipel spatial que constituait Mirage Space abritait toujours la même foule hétéroclite, bruyante et incommodante qu'elle lui avait toujours reconnue. Il faut dire que non seulement son nombre de passages ne figurait qu'au nombre de trois, ôtant ainsi une bonne part de la valeur du « toujours », mais également que, malgré la diversité des stations que ce royaume offrait, le tourisme avait, jusque-là, du être mit de coté, éclipsé par l'angoisse que ses précédentes venues lui avaient procuré. Une fois encore, la voyageuse n'y échappait pas. La satisfaction d'avoir remporté son premier combat de la manière la moins dangereuse qui soit avait été terni par l'idée de celui à venir, et l'hypothétique enthousiasme qui aurait pu lui rester avait été annihilé par la constatation qui lui avait été forcée d'admettre quelques minutes auparavant : Sa cabine était loin et elle n'avait aucune idée de la direction à prendre pour la rejoindre. Une créature aux yeux globuleux et à la tête disproportionnée lui rappela d'un coup d'épaule que rester en place n'était d'aucune utilité et qu'il valait mieux commencer à marcher. Lulei parcourut donc une fois encore les alentours à la recherche d'un souvenir miraculeux qui lui indiquerait la route à suivre, avant d'abandonner et d'aller simplement tout droit. Cette technique, aussi étonnant soit-il, porta ses fruits et après une marche d'un bon kilomètre, le bâtiment abritant les participants s'éleva devant ses yeux. Sans plus attendre, l'adolescente accéléra le pas et, après avoir jeté un rapide coup d'œil vers les écrans pour vérifier qu'elle n'était pas en retard, se dirigea vers l'ascenseur.

L'attente fut de courte durée, rapidement un petit homme fit son entrée pour la mener jusqu'à la navette. Il ne lâcha pas un mot du chemin. L'inverse l'aurait étonnée, mais pas rebuté. Au contraire, ça l'aurait détendue, écouter les autres parler lui avait toujours plut. Le silence qui l'entourait durant son trajet jusqu'au stade fut encore plus pesant et n'arrangeait en rien ses craintes, la seule chose qui y était parvenue avait été d'apprendre qu'elle combattrait en même temps que Dazh.
La foule l'intimida moins que la première fois, si bien que la manieuse eût plus de facilités à observer son environnement, un seul homme à la couleur capillaire inhabituelle se tenait en face d'eux. Il ne la mettait pas à l'aise, mais peu de gens en sont capables. Une jeune femme vint se placer à ses côtés et indiqua immédiatement le ton du combat et leur envoyant une bourrasque dessus. Lulei ne se préoccupa pas des actions de son partenaire et se jeta au sol. Une fois l'attaque passée, elle se releva, passa les mains sur ses vêtements et fit la grimace.

- Bon, je les tiens et tu les cognes ?

La Folie avait quitté Oscar le temps que la nuit s’achevait ; la journée ayant été un prompt massacre. Les raisons de sa participation l’intriguaient toujours et pourtant, la plus simple s’imposait naturellement. Il s’ennuyait dans l’activité qui le surmenait. Se détourner la concentration de l’opération en cours ne pouvait que le reconduire sur les rails d’une pleine attention à la tâche qui l’accaparait. Sortir pour mieux rebondir, en quelques sommes.
Certes, ce genre de manifestations n’avait jamais eu son adhésion pleine et entière. Si tant est qu’il goûtait furieusement la violence répandue, la sur-médiatisation importunait sa modestie aristocratique. En effet, se voir surplomber la plèbe grâce aux médias représentait pour lui un biais si aisé qu’il en atténuait l’effet. L’aristocrate aux manières délicates ne supportait que ses mains soient forcées.
C’est pourquoi il avait toujours soigneusement évité ces événements de glorieux combats sanglants. A moins qu’il manquait souvent les annonces pour se renseigner plus amplement, et par conséquence, voyait l’occasion filer sous ses yeux désabusés. Les échos de ces Tournois lui étaient parvenus par divers chemins, telle qu’une conversation dans un boudoir de Luxuria, une vantardise au cours d’un combat au Royaume des Chiens ou encore une grillade avec des chasseurs de prime de Village Hunter. Il s’était félicité de ne point avoir pris part à ces débauches de voyeurismes barbares, se justifiant par un carnet de rendez-vous plus dense qu’un membre de la Chambre, quitte à provoquer lui-même les rencontres.

Cependant, il se trouvait désormais dans l’antichambre de la scène, souriant exagérément pour détendre l’atmosphère. Il avait beau être le seul être physiquement présent, certaines Very Intrusives Persons profitaient de leur accès aux coulisses pour s’en donner cœur joie et palpitant.

"On va les niquer, on va les niquer, on va, on va, on va les éviscéréééééééééééer !!" Chantonnait joyeusement le démon sadique, sur un air qu’il ne connaissait pas.

"J’espère qu’il y aura de beaux spécimens, que je teste de nouvelles saveurs." Prononça langoureusement la démonette de la luxure, suante de désir.

"N’hésitez pas à recourir à notre présence, maître." Rappela le démon majordome.

"L’important, c’est de gagner le public !" S’exclama Khildar.

"Tant de personnes qui nous regardent, ça me rend toute chose …"

"T’es sûr qu’on peut pas aller en égorger quelques uns, juste pour se faire la main ?"

"Le règlement stipule …"

"J’encule le règlement ! Je chie sur le règlement, je chie dessus, et je le fais bouffer aux connards qui ont inventé le règlement ! Bordel, comment qu’on peut s’amuser s’y a toujours des règles pour foutre la merde ?"

Tandis qu’un débat houleux tanguait dans l’esprit de l’invocateur, la clameur au dehors signala l’arrivée du metteur en scène.

Le masque fut déposé sur son visage, afin d’entretenir l’image du groupe disloqué. Il n’avait eu aucune réaction à l’annonce de ces départs. Il tuerait les responsables plus tard, tout simplement. Quant à celle qui complétait l’équipe, il n’avait jamais entendu parler d’elle. Son nom lui évoquait le ciel, dans un rapprochement enfantin. Il n’en tirait aucune conclusion. Il s’extasierait plus tard.

Le coryphée ayant achevé son introduction des comédiens, le rideau se souleva et la pièce put débuter. Elle était identique à la représentation précédente, où une joute verbale s’était envolée dans un dénouement improbable. Des plus plaisants pour l’esthète.

Les quatre participants se dévoilaient, chacun à leur rythme. Celui adopté par l’aristocrate était à la hauteur de son personnage : majestueusement lent.
Il se disposa tout de même à la hauteur de sa partenaire, puisqu’elle semblait vouloir lui communiquer quelques cruciales informations.

…

Cruciales, indubitablement.
Une confirmation de son patronyme et de son engagement à la pièce, suivie d’un aveu tragique d’un manque stratégique plus tard, un vent violent vola la révérence que l’aristocrate avait esquissée.

*Quel manque de politesse !*

Mû par une rage spontanée, il dessina un geste de violence envers la dénommée Lena, dénuée de Lumières. Toutefois, la bienséance retint sa main bien engagée pour que la course se termine par une caresse.
Il portait encore son masque, symbole de la maladie que son équipe devait soigner.
L’acte de guérison ayant été amorcé par une praticienne encore inexpérimentée, le moment était venu de se dévoiler. Il ramena donc la main à son visage et l’envoya à la figure des deux antagonistes, gant jeté dans un geste de défi.

Son visage rayonnant de bonheur, ses yeux trahissant une sourde colère ponctuelle, il s’inclina légèrement et se releva pour énoncer d’un ton savoureux :

"C’est un plaisir de participer, ça sera un honneur de vous affronter."

Et d’enchaîner par une main tendue, gantée et amicale, accompagnée d’un sourire étiré à une extrémité de lèvres.

Le second combat était pour bientôt. Face à un casier plutôt traditionnel, compte tenu du royaume qu'il arpentait cette nuit encore, le jeune Dalreight semblait perdu dans ses pensées. La lumière bleutée du vestiaire était propice à ce genre d'instant de calme et de réflexion profonde qu'affectionnait Dazh, avant de gérer les choses sérieuses. Installé dans le silence depuis plusieurs heures déjà, le jeune homme s'était préparer comme à son habitude. Sa veste en cuir, moins poussiéreuse qu'à l'accoutumé, et son anneau au doigt, il ne lui fallait guère plus de préparation.
Pourtant, il était déjà presque en retard.

Un cure-dent entre les lèvres, Dazh entreprit enfin de marcher en direction de la navette qui le conduirait a l'arène. Un petit être d'une espèce qui n'était pas familière à l'invocateur se chargea de l'escorter. Malgré de visible effort pour se contenir, l'alien calqua son rythme sur celui de l'invocateur. Ils étaient bel et bien en retard finalement.

Tout en franchissant un à un les contrôles qui le séparait du coeur de l'arène, Dazh orienta ses pensées sur Lulei qui ne devait plus être très loin. Si gagner ou perdre lui avait été indifférent, maintenant qu'ils combattaient ensemble, il ferait le maximum pour ne pas la décevoir à nouveau.

Lorsqu'il pénétra l'enceinte de l'arène qui abriterai leur combat, il aperçut sur sa droite à plusieurs mètre de lui, sa partenaire qui ne le devançait que de quelques pas. Beaucoup plus loin, ces deux opposants approchaient également. Le jeune Dalreight marqua l'arrêt un instant, comme pour s'habituer à la luminosité ambiante, puis reprit son chemin et s'arrêta au niveau de Lulei. Il lui adressa un regard qui se voulait sympathique, malgré les circonstances et le stress qu’occasionnait cette rencontre. Le jeune homme n'était pas certain d'y être arriver. Il n'avait pas un visage très sympathique et sa carrure inspirait la crainte.

Cependant, ce n'était pas très important. Mâchonnant toujours son cure-dent du bout des doigts, le jeune homme s'intéressa a ses deux adversaires. Un bref coup d’œil lui suffit pour cerner le premier personnage, mais le second semblait beaucoup plus complexe et promettait d'être surprenant.
Soudain, une rafale digne de ce nom, s'approcha très rapidement. N'ayant achever véritablement l'étude du potentiel de chacun, de toute façon, le jeune homme estimait ses facultés pour ce faire, quasi-nul, Dazh ignorait véritablement le degré de menace que représentait cette attaque, car sans nul doute, il s'agissait d'une première offensive. Cependant, et presque malgré lui, le jeune Dalreight ne chercha pas à s'esquiver, comme si le calme qui l'habitait depuis ses quelques heures, s'était propagé au reste de son corps pour le plonger dans une certaine torpeur.

Heureusement, l'attaque ne porta pas de véritable dégâts, et Dazh sans chercher davantage d'explication, s'ingénia à mâchonner de plus bel, son cure-dent entre ses lèvres.
Puis, ce qui semblait être un acte de défie et de sincères salutations leur furent adresser et Dazh y répondit simplement d'un hochement de tête qui se voulait poli.
Le jeune homme adressa un dernier regard à Lulei qui se proposait de remédier au problème d'une manière simple et efficace, puis adopta un état d'esprit et une posture plus approprier pour un duel.

Messages : 117 Date d'inscription : 28/09/2012 Age du personnage : 34

Lena n’avait jamais été du genre grande stratège ; malgré son intellect globalement élevé, lorsqu’elle se lançait dans la bataille, elle mettait la plupart du temps la réflexion de côté pour ne pas s’embrumer la tête et se contenter de frapper son adversaire aussi fort que possible. De toute manière, c’était ça un combat, éclater la gueule de l’autre avant qu’il ne vous rétame. Pas de peur, pas d’appréhension, juste se dire que le premier coup sera décisif, et que c’est celui qui le portera qui aura l’avantage psychologique. Et ensuite tabasser. Taper, taper, et encore taper jusqu’à réduire son adversaire à une loque incapable de se défendre sous la douleur. Ouais ça c’était bien… Un peu de sang, des bleus, la gueule bien défoncée, ouais ça défoulait un max… Dommage pour la petite nana, pas de différence, elle allait prendre autant de gnons que son pote le barbare. Ouais pleins pleins de coups, taper têtête wooooooh. Putain. Si jamais elle s’enregistrait mentalement, elle serait capable d’avoir pitié d’elle pour ce moment total d’égarement. Mais c’était ça les batailles malheureusement, et dans ce contexte, il était difficile pour la violoniste de conserver son calme et d’attaquer avec parcimonie. Fallait que ça pète, que ça pulse dès le début. Oh bon sang, se lâcher et désactiver sa cervelle ça avait du bon ! Ne pas se prendre la tête avec les habituelles conneries de royaume en tout genre, de bestioles qui voulait sa peau, de babioles à voler ou à défendre selon l’envie de son seigneur, pas de mission suicide pour arrêter un pauvre type, pas de combat à la con pour retrouver un déserteur… Juste une bataille, juste l’occasion de cracher toute sa rage et d’en faire une arme de pure destruction. Oui, on aurait pu la qualifier de bourrine. Oui elle n’en avait cure. Par contre, son camarade d’équipe ne semblait pas partager sa vision du combat. Fort dommage. Mais compréhensible. Il avait un look d’aristocrate à la con pleins de manières en tout genre pour s’attirer les faveurs de tout ce qui l’entoure. A l’ancienne, il jeta son gant en signe de défi et s’inclina gracieusement pour lancer les hostilités à sa manière, d’une voix mielleuse à en faire vomir la voyageuse. Mais est-ce qu’il était fort ? C’était la question que se posait légitimement la jeune femme, qui n’avait pas envie de se retrouver à protéger un boulet.

Elle l’imita donc pour donner le ton et rester dans ce qui semblait une thématique de l’équipe – elle évita tout de même le discours parce que la voix comme ça très peu pour elle – et reprit son violon, jugeant de ses adversaires d’où elle était ; si la donzelle d’en face dût se jeter à terre pour ne pas prendre la bourrasque, l’autre barbu lui ne bougea même pas, pas entamé pour un sou. Il était donc clair qu’il était le plus fort des deux, même si physiquement, leurs corps le laissaient paraître facilement. Trapu, musclé, l’homme semblait être un vétéran, plus fort que la violoniste. Il faudrait éviter à tout prix l’affrontement direct avec lui. Par contre, la jeune femme semblait bien plus frêle – elle ne s’avança pas à penser plus faible parce qu’elle ne l’avait pas vu en action – elle était peut être plus accessible. L’idée était donc de neutraliser la donzelle pour que le monsieur avec sa barbe se retrouve à deux contre un. Simple, mais efficace. Cette fois-ci, Lena prit position en poussant sur sa jambe d’appui pour reculer en cas de contre-attaque, et envoya dans la direction de ses deux adversaires deux notes de feu. Il fallait qu’elle tienne compte de sa consommation d’énergie malgré son envie d’en finir vite, mais pour le moment, elle l’entamait à peine. Elle ne prit pas le temps de voir si elle avait atteint une cible qu’elle se rapprocha de son allié :

« hé l’aristo ! Enfin je veux dire euh… *voix faussement suave* très cher, me feriez-vous l’honneur de me faire connaître votre nom ? Il serait appréciable de votre part de me parler également de vos capacités et plus encore d’en faire la démonstration. »

Bon sang quel temps perdu ! SI un adversaire le voulait, il pouvait passer à l’attaque et cibler Lena sur le champ tant elle était concentrée à trouver les bons mots pour s’adresser à son allié de la nuit. Faites qu’il soit fort, faites qu’il soit fort, faites qu’il soit fort….

Messages : 72 Date d'inscription : 23/09/2011

Dazh n'avait pas l'air d'avoir quelque chose à redire du plan qu'elle venait d'élaborer. Mais comme la toute première fois, l'idée de foncer brut dans le tas, beuglant un cri sauvage censé lui donner du courage pour aller donner une beigne au même adversaire qui venait de leur tendre la main la rebutait légèrement. Ainsi, Lulei se contenta de rester sur place durant quelques secondes, hésitant sur la marche à suivre. Son opposant attendait certainement une poignée amicale pour débuter le combat, symbole de leur bonne foi. A moins qu'il ne s'agisse d'un immonde subterfuge. Sa phobie serait la contamination ou les sports de combat et alors qu'elle se serait avancée le plus naïvement du monde, l'aurait aussitôt mise à terre en deux coups, trois mouvements, tandis que le pauvre Dazh qui, évidemment, ne serait pas tombé dans le panneau, se retrouverait contraint de poursuivre un match en deux contre un. Mais il ne s'agissait pas non plus de se montrer impoli, alors, comme compromis, la manieuse choisit de faire coucou de loin à ses adversaires, accompagnant son geste d'un timide "Enchantée" . Elle allait commencer à se balancer d'une jambe à l'autre en attendant de savoir à quel moment attaquer quand la brute coupa court à son interrogation en la poussant du coté de la défense.

A part durant sa plus tendre enfance où, succombant à la cruauté que toute personne a connue à cet âge là, la jeune femme avait eu l'occasion de s'initier au combat, que ce soit à l'aide de bataille de boule de sable ou de gifles durant les parties de "les garçons attrapent les filles", Lulei n'avait jamais réellement montré de prédispositions à la violence. A quoi bon agresser un pauvre passant qui vous a bousculé quand il suffit de s'excuser ? C'était sa manière de penser, éviter au maximum l'affrontement. Plus par flemmardise que pacifisme. Mais dans un tournoi où le but est précisément de mettre K.O (enfin, c'est ce qu'elle avait compris) son adversaire, elle allait avoir du mal à mettre à profit cette stratégie. Et n'ayant jamais réellement combattu, la voyageuse n'avait pas vraiment les réflexes nécessaires pour tiret profit de la situation, à savoir : esquiver des projectiles non-identifiés, mais surement pas amicaux. Du coup, alors que lancer une chaussure aurait peut être suffit, elle réagit le plus rapidement, et pas si stupidement, possible en déployant sa toile entre son corps et les notes. Une explosion suivit immédiatement leur contact et son souffle la fit tomber par terre. Légèrement sonnée et étonnée, il lui fallut du temps pour comprendre que son cerf-volant était en train de bruler et qu'il n'allait rien lui rester. Aussi, dès que possible, elle se releva et commença à écraser les flammes avec ses pieds. Au final, ça ne lui servi à grand chose, et de son magnifique pilotable, il ne restait que deux morceaux de 20 cm² suspendu à ses fils. L'adolescente aurait volontiers fondue en larmes, mais plus que sa déception, l'envie de paraitre forte devant son coéquipier l'emportait. Alors, comme beaucoup de monde l'aurait fait, elle décida fermement de se venger. Vu que son opposante avait l'air plutôt à l'aise à distance, il lui parut logique de tenter le corps à corps.

La mégère d'en face n'avait qu'à bien se tenir, elle avait pratiqué le judo pendant presque une année complète. Lulei commença donc à courir le poing levé vers la musicienne, elle avait renoncé au cri de rage pour rajouter un peu plus de force à la scène. D'abord, faire une feinte au visage, en faire une autre dans l'entrejambe et finalement la frapper dans la tempe. Ouai, elle allait la dégommer.

Les réponses à l’amicale main tendue ne furent à la hauteur de l’initiateur, mais eurent le mérite d’exister. Certes, ce n’était qu’un simple signe de la tête pour le trapu aux allures de trappeur et un timide signe de la main accompagné d’un discret enchantement pour la jeune fille. Néanmoins, cela fut satisfaisant pour Oscar qui ne désespérait plus de la politesse de ses adversaires.

Au contraire de sa coéquipière qui ne cessait de l’importuner, autant par les ardeurs de son instrument, aux étranges propriétés, il devait en convenir, que par son manque de tenue. Malgré une tentative pathétique de soutenir le langage, c’était la question elle-même qui se révélait offensante. C’est pourquoi il rétorqua avec narquois :

"Mon nom a été signalé lors des présentations, n’écoutiez vous point, très chère Lena ?"

L’attaque chaleureuse de la violoniste porta contre un autre instrument tout aussi étrange : un cerf-volant. DreamLand parvenait encore à le surprendre. Etait ce un simple jouet ou l’arme de la voyageuse ? Dans les deux cas, il représentait un surprenant et absurde artefact, ce qui ravissait Oscar. Toutefois, il se devait d’occire cet élément concurrent à sa propre absurdité, car il s’imposait comme l’unique moteur de Folie.
Ce rival ajouta un argument de plus pour justifier les futures attaques à l’encontre de cette jeune fille qui lui semblait aussi fragile qu’une brindille. N’avait elle pas immédiatement cherché à esquiver l’attaque volage ? Et ne se précipitait elle pas à éteindre le feu qui démarrait, comme si ce cerf-volant représentait tout pour elle ? Ainsi, la piste de l’arme tenait d’avantage la route. Mais si cette arme pouvait brûler aussi facilement, elle se révélait bien piètre.

L’envie de se lancer contre la voyageuse, profitant de son attention portée sur sa toile aérienne, titilla les poings ravageurs de l’aristocrate, qui fut retenu par la voix de la raison (et en l’occurrence, son démon majordome).

"Ne prenez point le risque, maître. N’oubliez pas qu’elle n’est pas seule."

La remarque était intelligente et suspendit le mouvement amorcé. Si sa partenaire initiait les touches à distance, il assurerait le contact charnel. Par conséquent, il attendrait que l’autre couple daigne venir à eux pour à son tour entamer des préliminaires plus engageants. Fort heureusement pour sa patience étiolée par des démons avides de passions, la jeune fille ayant reçu le premier baiser de feu se lança avec détermination dans leur direction, levant un poing vengeur.

A cet instant, les hypothèses se formèrent.

Si Dazh ne réagissait pas, alors Oscar amorcerait une attaque contre Lulei afin de défendre Lena, tout en affaiblissant une des deux menaces. Qu’importait que la jeune fille parvienne ou non à porter son coup, le voyageur aristocrate lui adressera un revers, d’un poing droit fermé, le visage de la manieuse de cerf-volant pour cible.
Elle pouvait se défendre en bloquant simplement le poing. Alors il lui attraperait fermement le bras, préparant le prochain échange, et l’attirerait à elle.
Qu’elle se défende ou non ne changeait en rien la suite des actions, seulement leur échéance.

A la suite de cette première tentative, un coup du poing gauche viserait le foie, une cible aisée lorsque la garde est levée ou que l’on a été attiré. Sûrement pliée sous le coup, le noble combattant en profiterait pour s’approcher d’avantage et l’envelopper d’un bras droit menaçant et d’une main gauche ferme sur la hanche. Ainsi étreinte, il la mordrait, simulacre de nombreuses scènes vampiriques, à l’épaule, ou au cou, selon ses disponibilités et son agitation.

Enfin, si l’ensemble de ces actions avaient porté leur fruit et suffisamment perturbé sa nouvelle camarade de jeu, il terminera l’échange en la mettant à terre, par un croc en jambe disposé lors de leur étreinte.
La suivant dans la chute, il esquissera un geste de la main pour la maintenir à la gorge tout en s’assurant de ne pas être totalement plongé au dessus d’elle, mais bien agenouillé à ses côtés, dans une prière mortelle.

Toutefois, Dazh pouvait parfaitement réagir et entraver ces actions. Alors il prendrait tout de même le temps d’attraper Lulei, trop occupé à porter son coup contre Lena, et la jetterait avec une force puisée dans ses ressources oniriques en direction de son compagnon venu à sa rescousse. Naturellement, il ne la ferait pas voler (à moins que sa constitution et la force d’Oscar accuse d’un tel écart), mais parviendrait à entraver les mouvements des deux adversaires, les maintenant à la distance raisonnable de bienséance.

Peu importait la voie que le futur prenait, un certain sourire s’écoulait sur ses lèvres et ses yeux accusaient d’un plaisir certain. Il agissait avec agilité et frappait avec la vitesse acquise au cours de ces nombreuses nuits à vivre des rêves éveillés. La vie onirique était un entraînement qui se suffisait pour ses besoins physiques. En ce qui concernait le mental, les démons s’en chargeaient avec application.

Messages : 117 Date d'inscription : 28/09/2012 Age du personnage : 34

Lena n’était vraiment pas à l’aise avec ce genre d’équipier… Le combat en équipe n’était déjà pas son fort, et la plupart du temps elle détestait les personnes qui lui étaient assignées, mais là, en plus de détester le comportement de l’aristo, il se dégageait de lui quelque chose de particulièrement malsain qui faisait trembler la jeune femme, pourtant peu impressionnable d’ordinaire. Que pouvait bien cacher cette politesse, cette attitude de noble à fond dans ses manières et sa gestuelle ? Cette apparente courtoisie ? C’était un putain de psychopathe, un meurtrier, n’importe quoi du genre, son instinct le lui disait ! Les gens impossibles à cerner comme lui étaient les personnes que Lena détestait le plus. Elle avait déjà vécu cela avec Lucien, et au final il avait bien vite révélé sa nature des plus perturbantes, mêlant joie enfantine à irrépressible envie de tout détruire et de massacrer toute forme de vie selon ses désirs. Ce… Khildar ? Lui inspirait la même impression. Il y avait quelque chose qu’il dissimulait sous son masque de bienséance extrême. Mais elle n’avait aucune envie d’en savoir plus… En fait elle avait clairement intérêt à en finir rapidement avec ce combat et à s’éclipser avant que son partenaire de quelques combats ne cède aux pulsions qu’il dissimulait. Non pas que la vue du sang l’effrayait, mais elle avait eu sa dose de scène de massacre, et de déchaînement de tueurs complètement barges, aussi elle se passerait volontiers d’un autre spectacle du même genre. Elle ne releva donc pas la réponse acerbe de son camarade –si elle pouvait l’appeler ainsi – et se recentra sur le combat. Si le gros barbu dans le fond avait décidé de conserver une attitude calme, bien dans son coin sans même chercher à esquiver des flammèches qui l’avaient à peine atteint, la jeune femme qui se battait à ses côtés, elle, avait été bien plus embêtée ; elle avait tenté de parer l’attaque avec le cerf-volant qui lui servait d’artefact, et ce dernier avait aussitôt pris feu. Ben oui ma petite c’est bien beau de vouloir jouer les warrior genre j’encaisse et tout, mais là t’as juste l’air conne à te débattre avec ton morceau de toile enflammé… Tout de suite plus dur de se battre hein ? Toujours était-il qu’en dehors de cette tentative plutôt désespérée d’échapper aux dégâts, la jeune femme n’avait dévoilé aucune information sur la force de son artefact ou même sur ses propres forces physiques. Heureusement, elle allait leur donner l’occasion d’en savoir plus, puisqu’elle décida purement et simplement de foncer dans le tas pour se venger de la perte de son cerf-volant –Lena manqua de lui rappeler alors qu’elle fonçait ainsi que la perte de son artefact était de son propre fait mais elle décida de ne pas la provoquer davantage – tandis que son partenaire se contentait de les observer, toujours immobile. Soit il avait vraiment confiance dans la jeune femme, soit c’était un bel enfoiré…

Toujours était-il que la course de leur adversaire n’était pas particulièrement rapide ; plus que si le combat s’était déroulé dans le monde réel, certes, mais elle n’était pas particulièrement véloce. Elle ne semblait pas avoir préparé de stratégie hormis celle de foncer sur la violoniste et de lui exploser la tronche et tout ce qu’elle pouvait quitte à y rester juste pour satisfaire son envie de vengeance. Parfait, un tel berserker n’en serait que plus facile à gérer, ses attaques seraient bien plus prévisibles, et sa colère obscurcirait bien trop son jugement pour qu’elle soit apte à parfaitement se protéger. Elle prendre de l’élan et la faire courir, encore et encore en la harcelant à coup de notes explosives, ou en lui faisait perdre l’équilibre avec des notes de vent. Quant à Khildar, il semblait à réfléchir à la meilleure des opportunités, pesant probablement le pour et le contre, ainsi que les conséquences potentielles de sa décision. Il observait successivement la jeune femme qui se rapprochait dangereusement de Lena et le grand barbu qui continuait de les observer en posture défensive. Qu’allait-il faire ? Il était probable que si le barbu restait immobile, l’aristo décide d’intervenir pour stopper l’élan guerrier de leur adversaire féminin, histoire de changer rapidement ce deux contre deux en deux contre un. Auquel cas Lena utiliserait ses notes pour déstabiliser la jeune femme et l’empêcher de se protéger convenablement. Par contre, s’il décidait de laisser la violoniste gérer la manieuse de cerf-volant, elle reculerait et lancerait des notes dans la direction de son adversaire tout en fuyant l’assaut direct. Non pas qu’elle n’avait pas confiance dans sa force physique, mais qu’elle préférait tirer parti de sa force d’harcèlement à distance, et qu’une fois affaiblie, son adversaire aurait beau lui en vouloir, elle n’aurait pas de quoi résister à la manieuse de violon. Tout reposait sur la décision de Khildar.

Messages : 72 Date d'inscription : 23/09/2011

Le terrain était plutôt grand tout compte fait. Avec le stress, la colère, l'adrénaline et surement un peu de désespoir, Lulei avait décidé de foncer, courant à toute allure vers la violoniste. D'ordinaire, son essoufflement aurait commencé à un peu plus de la moitié du trajet et son assaut aurait tenté d'aboutir tandis qu'elle se remettait d'un point de coté et essayait de reprendre de sa respiration. Étonnamment, il n'en fut rien, sa forme physique était une agréable surprise et si son attaque n'eut pas lieu malgré tout, elle ne put blâmer son manque d'endurance. Elle ne l'avait pas vu venir suffisamment tôt. Le mouvement n'avait attiré son regard qu'au dernier instant et elle avait instinctivement fermé les yeux tout en remontant ses bras à la hauteur de son visage. C'était un réflexe, qui l'avait rendu plutôt fière sur le moment, jusqu'à que celui qui semblait si courtois jusque là en profite pour l'attirer et lui montrer à quel point son simili de défense n'avait fait qu'aggraver la situation. Si sa réaction avait réduit les dommages qui devaient lui être infligés sur le court terme, elle avait également permis à son adversaire d'enchaîner les attaques à son égard de manière à ne pas lui laisser suffisamment de répits pour les contrer, d'autant plus que la musicienne s'en mêlait également, ne lui laissant aucune chance de riposte. Si bien que maintenant, la manieuse gisait par terre, dotée de vives douleurs au ventre et au cou (qu'une main plaquée dessus n'arrangeait en rien), sans pouvoir voir ce qui se passait aux alentours. Bref, elle avait lamentablement échoué et si elle n'était pas encore écarlate, la honte qui déferlait sur elle allait bientôt y remédier. Complètement perdue et désemparée, sa seule envie était de pleurer. Seulement, la jeune femme estimait avoir déjà été assez humiliée pour la soirée et ne comptait pas rajouter les larmes à sa panoplie. Elle se mordit donc la lèvre inférieure pour ne pas céder à ses pulsions en espérant que son partenaire vienne à son secours.

Comme cela ne venait pas et qu'elle doutait qu'on la laisse gentiment récupérer, la voyageuse commença à se débattre en balançant ses pieds vers l'aristocrate, tandis que ses mains tâtonnaient les alentours à la recherche des restes de son artefact. Ils étaient tombés au sol durant sa mise à tabac et finalement, elle parvint à en agripper un. Ceci fait, elle commença à donner des coups de poing vers la seule partie accessible de son opposant: son bras. Avec un peu de chance, ses attaques suffiraient à lui permettre de se dégager pour courir se réfugier un peu plus loin. Certes, il y aurait toujours la demoiselle d'en face pour l'harceler à distance mais ça, elle s'y employait déjà et avec le monsieur en plus, Lulei avait tout intérêt à prendre de la distance tout en s'efforçant d'esquiver du mieux possible les notes explosives. Si ses gesticulations ne suffisaient pas, elle essayerait de lancer son fil par dessus le cou de son agresseur, de le récupérer et de l'étrangler (ça s'annonçait plutôt mal), ou bien de l'enrouler autour du poignet pour lui couper la circulation du sang. Dans le pire des cas elle pourrait toujours faire la morte ou tenter de détourner leur attention.

L’attaque avait porté des fruits bien juteux. La cueillette avait été bonne et la récolte gisait au sol, prête à être embarquée dans un panier afin d’être pressée et de délivrer un bien précieux jus. La perspective du nectar fit passer une langue avide sur les lèvres de l’aristocrate, dont le regard reflétait l’appétit qui montait doucement en lui.

Malheureusement, la proie n’accepta pas aussi facilement la défaite et elle s’agita en tous sens, remuant les pieds pour s’extraire de l’étau qui enserrait son cou. Face à tant de mauvaises volontés, Oscar fut obligé de la maintenir au sol et d’appuyer sa menace en commençant à étrangler Lulei des deux mains.

Toutefois, le plat témoignait d’une plus grande résistance encore et par la faute d’une inattention causée par l’avidité, des restes de l’Artefact purent être récupérés et des coups furent portés à l’un des bras qui la gardaient étendue.
Bien que la force de frappe irrita notre voyageur démoniaque, il préférait le sacrifier plutôt que de voir la jeune fille s’échapper. Supportant les coups avec un calme sadique, il poursuivait son œuvre, les mains jointes sur la gorge de la voyageuse, un doux sourire sur son visage blanc.

Elle ne comprenait pas. Il agissait ainsi pour elle. Pour sa survie. Si elle parvenait à s’extraire de cette étreinte, elle se retrouverait sous le feu de la violoniste. Et cette artiste possédait un tempérament prompt à enflammer l’esprit et les corps. Il l’avait remarqué à la manière dont cette Lena regardait les autres combattants. Une telle envie, une telle rage … Il ne connaissait que trop bien ce sentiment … C’est pourquoi il tenait à préserver cette frêle voyageuse de la violence qui avait été annoncée par les premières attaques.
Ce qui expliquait la raison de sa précipitation à s’interposer entre les deux combattantes. Tenir éloigné l’une de l’autre éviterait de fâcheux et chaleureux dégâts sur cette douce peau … Quel gâchis si cela venait !
Non, non, non … ce corps … il fallait le chérir … le préserver … l’envier … le désirer … le dévorer ! Oscar préférait son steack tartare, et non cuit. Et s’il pouvait l’avoir à cheval, alors il dégusterait le cœur humide avec délectation …

Cependant, ces dérives de pensées malsaines offrirent à l’infortuné repas l’occasion d’enfiler le cou d’Oscar. La réaction fut immédiate. Tandis que ses mains insistèrent d’avantage sur la trachée, sa tête se précipita et s’abattit violemment contre le front de celle qui tentait de le saucissonner.
A la suite de quoi, il serait sûrement lui aussi sonné pour quelques minutes et s’effondrerait sur Lulei, même si son long corps fin ne pesait pas bien lourd, il entraverait tout de même les mouvements de la jeune femme.

Le résultat de l’échange entre Oscar et Lulei se solderait alors par un match nul, laissant à Lena le choix et l’opportunité d’affronter un Dazh apparemment indifférent à ce qui se déroulait sous ses yeux.

Hop, une des personnes s’était réveillée dans un nuage de fumée. Je connaissais déjà le principe à appliquer dans une telle situation, et elle ferait regretter à l’impudent de ne pas avoir préparé un tant soit peu son sommeil en se goinfrant de somnifères ou juste en fermant sa porte à clef. Tout le monde ne pouvait pas être un narcoleptique. Ses adversaires étaient un peu surpris, mais de façon agréable : il devait se douter que la victoire allait plus simple à obtenir en un contre deux. Surtout que Dazh était le puissant du groupe et que Lulei ne pouvait pas rivaliser face aux deux gus. J’arrivai près de deux combattants, brandis mon micro devant ma bouche niveau Gallagher et j’annonçai tranquillement avec une voix puissante :

« Dazh s’étant réveillé, laissant sa partenaire seule contre deux adversaires, le combat n'étant maintenant qu'à sens unique, la victoire revient aux Little Fears ! Les parieurs peuvent être contents, les spectateurs peuvent être dégoûtés d’une telle conclusion, et je conseillerai à tout le monde d’aller botter le cul au lâcheur la prochaine fois que vous le verrez. En attendant, le tournoi continue ! »

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